La ville devient paisible et le brouillard s'épaissit, c'est l'ambiance que j'aime précisément et que j'apprécie, les jours sont toujours courts mais les nuits sont pour les mc's, ainsi que pour les vautours, aux alentour de leurs récits, ma cité vaut le détour, même si ma vision se rétrécit, celle ci me vole, détourne mon attention de jeune imbécile, celle ci me joue des tours, j'ai impression d'être indécis entre haine et amour, mais c'est toujours elle qui décide, comme ce soir, où je croise des regards dépressifs dans ce square, ceux des gens qui se laissent vivre ou mourir de désespoir, malgré tout, il faut que je reste vif, j'ai 16 bars agressifs, et une histoire à écrire sur mes exploits, Gotham City, c'est cris et messes basses, c'est surtout gris, peu d'espaces verts qui incitent à l'extase, et pour la suite, mon texte passe d'un univers à l'autre, c'est peut être nase, mais c'est ma ville, quand je passe par de complexes phases, que j'illumine
Et je rappe quand la ville dort (de minuit pile a 5 du mat), je raconte ma vie morne (plus je sors en ville, plus je gratte) je rapporte des rimes d'or (éphémères, non durables) quand je me balade toute la nuit dehors (nécessaire pour que tu captes)
La ville s'est endormie, la nuit les belles plantes rentrent, il ne reste que des orties, de sortie, rampantes, lentes, toutes en bande, assorties, pas forcément méchantes, mais aujourd'hui la légende les rend sordides, je les entends, elles aussi, d'ailleurs, c'est troublant quand mon rap frappe l'amorti, autrement dit, agit plus prudemment près des bandits, c'est pourtant eux qui m'inspirent plus souvent, mon art grandit, en vieux marin comme Gambi, je navigue sans plan, mais dans la vie, reste un apprenti, et prend le pli, pour l'instant, je rencontre un peu n'importe qui, encore pris dans le ciment, mon rap est loin d'un Jordy, ce genre d'inutiles gens, pas de party chez Corti, je coupe l'ordi subitement, envoie le couplet sur orbite, je suis hors Beat, hors du temps, un seul pilote dans le cockpit, du Mobb Deep dans le tympan, avec l'esprit et le corps libre, un fort, digne habitant d'un Gotham City morbide, qui redevient vivant grâce à mon clan
Et je rappe quand la ville dort (de minuit pile a 5 du mat), je raconte ma vie morne (plus je sors en ville, plus je gratte) je rapporte des rimes d'or (éphémères, non durables) quand je me balade toute la nuit dehors (nécessaire pour que tu captes)
credits
from Episode 1,
released May 13, 2015
Rize remix (new beat, new lyrix)
Mixé par le commissaire de Bagnolet.